Coup de gueule !

En réponse à l’interview de Mr François BRAILLON au sujet des éoliennes en Thiérache parue dans le quotidien L'Union du 12 février 2015  (page1 - page2 )

Comment ne pas s'indigner à la lecture des élucubrations de ce prétendu défenseur de l'environnement ?
Au sujet des éoliennes, Jean-Christophe RUFFIN, de l'Académie Française, écrit :  "Ces producteurs d'énergie douce sont des machines violentes, arrogantes, maléfiques. Leur présence au milieu des champs produit un étrange sentiment d'effraction, de menace, comme si ces créatures échappées du monde industriel étaient venues envahir la nature encore libre et lui imposer leur loi."
La Thiérache vue par l'industrie éolienne
Comment mieux résumer le sentiment d'effroi que peut ressentir l'amoureux des horizons de Picardie à la vue de ces horreurs qui, partout,  s'imposent à notre regard, piétinent notre environnement, notre patrimoine ?
Un représentant  de "Vie et Paysages" peut-il raisonnablement tenir de tels propos qui vont totalement à l'encontre de l'esprit de cette association et de ce que l'on peut lire sur son site sans en être exclu séance tenante?
Les élus de Thiérache, sans doute un peu plus lucides et sensés que leur homologue du Marlois, ont compris que l'éolien industriel est un leurre, une imposture. Ils savent  bien qu'il ne créé pas d'emplois localement. Au contraire, il détruit des filières entières en particulier dans le domaine du tourisme. Aussi, la transformation
du bocage en une vaste zone industrielle irait-elle totalement à l'encontre des ambitions portées par l'office de tourisme du pays de Thiérache dans lequel nos collectivités viennent d'engager des moyens financiers considérables.
L'éolien industriel n'enrichit en aucun cas les territoires ruraux. La vrai richesse de nos territoires, c'est une certaine qualité de vie, étroitement liée au calme, à la beauté des paysages, et c'est bien ce que viennent chercher chez nous les amoureux de la nature. Ignorer cela, c'est ne rien comprendre à la réalité du monde rural.
Les prétendues ressources qui devraient revenir aux communes ou aux communautés ne sont que miroirs aux alouettes. Les promoteurs sont les nouveaux "Fermiers Généraux" que la révolution Française avait supprimés. Avec la complicité de nos politiques, ils lèvent l'impôt au travers de la CSPE et des tarifs de rachat considérables qui leur ont été consentis en toute illégalité et que les usagers sont contraints de payer à leur insu. Ils en reversent une infime partie aux collectivités qui, bien imprudemment, se lancent dans de couteux investissements sans penser que dans quelques années tout au plus, la poule aux œufs d'or aura vécu.
Les marchands de rêve auront disparu et il restera alors à démembrer ces grands machins devenus inutiles, témoignages hideux de la bêtise et de la crédulité. Et, comme d'habitude, ce sera encore au "cochon de payant" de régler l'addition.
A l'instar de ses amis écolos, aveuglé par une idéologie radicale et pervertie, Mr François BRAILLON est tout disposé à inonder de ces machines immondes l'un des derniers territoires de Picardie encore préservé au nom de ses convictions politiques. Que la vie de milliers de ses semblables en soit bouleversée, détruite, anéantie, lui importe bien moins que la préservation de l'aire de reproduction du crapaud chafouin à poils roux ou du criquet à gros mollets !
Que le développement de cette pseudo industrie, qui n'existe que grâce aux subventions, aux avantages fiscaux, à la revente de droits à polluer, à l'optimisation fiscale, fasse le jeu des spéculateurs, participe du blanchiment d'argent sale, de la corruption à tous les niveaux et de petits arrangements politiciens, ne l'inquiète pas le moins du monde.
Comment peut-on être assez naïf ou inconséquent pour imaginer que des moulins à vent, dont la modeste production est par nature imprévisible et intermittente, pourront un jour se substituer aux centrales existantes? Ce brave monsieur s'est-il inquiété du nombre de machines qu'il faudrait ériger pour produire l'énergie dont notre pays a besoin ? Sait-il qu'à l'heure où j'écris ces lignes, un seul réacteur de la centrale de Chooz fabrique deux fois plus d'énergie que les 5000 éoliennes qui défigurent notre beau pays de France ?
Sait-il que les responsables de RTE, Réseau de Transport Electrique, mettent en garde régulièrement nos décideurs contre les risques d'effondrement du réseau électrique liés à la gestion des incontrôlables bouffées d'énergie issues de ces machines ? A-t-il mesuré toutes les conséquences que pourrait avoir un blackout au niveau européen ?
Comment ne pas sourire, navré, lorsque ce monsieur reprend l'antienne du stockage de l'énergie électrique, vaste blague, destinée à parer aux questions fondamentales, celles qui fâchent ?
Comme ses coreligionnaires, ce monsieur est dans l'incantation, dans l'utopie, dans le délire, dans la négation de l'évidence et c'est sans doute ce qu'il y a de plus dramatique chez les tenants de l'éolien industriel. Cette idéologie, car c'est bien de cela dont il s'agit,  s'inscrit naturellement dans une nouvelle forme de totalitarisme. Des gourous, pas forcément désintéressés, ont convaincu les masses, candides et volontairement désinformées, qu'il suffisait de planter quelques milliers de moulins à vent pour sauver la planète... Au nom de cette logique, on s'exonère des évidences, des connaissances scientifiques, du bon sens. On a instillé la peur dans les esprits, peur irrationnelle qui conduit à prendre des décisions absurdes pour tenter de remédier au réchauffement climatique, à la radioactivité, à la pollution...  C'est grotesque, mais c'est au nom de ces révélations, aussi aberrantes qu'infondées, qu'on détruit nos paysages, notre patrimoine. On profite de la naïveté du bon peuple pour ponctionner des milliards d'euros au détriment des plus modestes et constituer en quelques années des fortunes colossales. C'est sans doute ce qu'il y a de plus insupportable dans cette affaire.
C'est pour cela que des hommes, des femmes se battent, chaque jour plus nombreux, avec pour seule volonté de dénoncer cette gigantesque escroquerie.
Il faut que chacun prenne conscience qu'on ne plante pas les éoliennes là où il y a du vent, mais là où il y acceptabilité sociale.
Il importe que chacun se documente, s'informe et comprenne. C'est à ce prix que l'on pourra sortir de l'affairisme débridé qui pollue cette industrie et faire de l'écologie, de la vraie ...n'en déplaise aux tenants de l'écologie politique.
J.L. DOUCY

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