Revenus éoliens ?

Avantages financiers
Qui va gagner de l’argent ? et combien ?


Le promoteur est sans aucun doute le Grand Gagnant de l’opération !

Par éolienne, le promoteur va investir environ 3 millions d’euros… (en partie subventionné) le coût de l’entretien est faible, de l’ordre de 3% par an.
Avec un facteur de charge de 20%, une éolienne de 2,5 MW va produire par an environ 4,4 millions de kWh soit un revenu de 380.000€/an au tarif de 86€/MWh.

Ses charges ? Minimes, un loyer pour le propriétaire du champ, 4 à 5.000€/an et des taxes payées à la commune, la communauté de commune et la région, de l’ordre environ de 14.000€/an au total.
Il n’est pas vraiment le seul puisque la corruption règne en maître dans ce milieu… outre les pots de vin, « subventions »…certains politiciens y trouvent leur compte, comme ce sénateur, membre de la commission des affaires économiques du Sénat chargé en particulier des tarifs de rachat des énergies renouvelables et qui fait parti du conseil d’administration de Théolia, ce qui lui rapporte plus de 100.000 euros par an ! (« l’oligarchie des incapables », de S. Coignard et R. Gubert) Il semble cependant que ça ne soit pas vrai partout ; ainsi, dans les environs de Dijon, la production des 25 éoliennes de Saint-Seine-l’Abbaye est nettement inférieure aux prévisions des promoteurs. Le parc est un gouffre financier avec 21 millions d’euros de déficit. Mais il est bien connu que la Bourgogne est l’une des régions les moins ventées de France ce qui n’empêche pas les projets d’y fleurir ! Cherchez l’erreur…


 Le propriétaire du champ
A classer dans les faux gagnants !
A priori le propriétaire va toucher un loyer d’environ 5.000€ par éolienne et par an, ce qui peut être un apport complémentaire non négligeable. A condition d’ailleurs qu’il les touche ce qui n’est pas toujours le cas…
Mais en réalité un vrai marché de « dupes » !
- Son champ cesse d’être un terrain agricole pour devenir une friche industrielle avec perte des subventions agricoles éventuelles…
Le bail étant de nature emphytéotique d'une durée de plus de 19 ans, pouvant aller jusqu'à 25 ans ou plus, (sachant qu'au bout de 15 ans, l'éolienne ne sera plus exploitée). La particularité de ce type de bail est qu'il est cessible et nantissable, c'est-à-dire qu’il peut être apporté en caution garantie pour une banque, ou un autre créancier, ou cédé à un autre exploitant qui s’empressera de réduire le montant du loyer….
- Ce terrain cesse définitivement d’être exploitable en raison du béton qu’il sera impossible de détruire…

- A la fin de l’exploitation, il devient le propriétaire de cette friche industrielle avec obligation de remise en état, le coût du démantèlement est actuellement de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’euros par éolienne (la vente des ferrailles ne représentant que 60.000€). En effet, chaque parc est géré par une petite société créée spécialement, à faible capital et indépendante juridiquement de la maison mère ! En cas d’accident ou d’arrêt de production, cette société se met en faillite et tout retombe sur le propriétaire !
N’oublions pas une conséquence désagréable qui ne pourra que survenir, le propriétaire sera considéré par ses voisins mais aussi par toute la population des hameaux concernés comme LE RESPONSABLE de toutes les nuisances apportées et ceci uniquement pour des raisons purement mercantiles !

La commune
Alléchés par des rentrés d’argent supplémentaires, les maires et les conseillers sont séduits par les promesses des promoteurs… En plus on leur fait croire qu’ils vont « sauver la planète » ! (voir page environnement)
1 – La suppression de la taxe professionnelle a considérablement réduit la manne financière…
S’il est difficile de s’y retrouver entre les nouvelles taxes (IFER, CFE…) on peut estimer le montant total des taxes à 14.240€ pour une éolienne de 2 MW, taxe répartie entre la région (30%), la communauté de commune (50%) et la commune qui en a la plus faible part, 20% soit un peu moins de 2.000€ par éolienne.
2 – Ceci peut entraîner aussi pour la commune une diminution de certaines subventions…
3 – Des charges nouvelles, entretien des accès… vont apparaître
4 – En cas, plus que probable, de défaillance du promoteur et du propriétaire, incapables de faire face au coût du démantèlement, la charge de ce dernier reviendra à la commune…
Coût : 400.000 à 500.000 euros minimums à comparer aux 30.000 euros qu’aura perçus la commune pendant 15 ans…
5 – Notons que la perte importante de la valeur des biens immobiliers devrait conduire à une réduction des taxes foncières, d’où une baisse de revenu pour la commune…
6 – Les sommes espérées étant somme toute relativement faibles, beaucoup d’habitants seraient prêts à payer un peu plus d’impôts locaux (quelques dizaines d’euros) pour échapper à cette catastrophe écologique !
Question : quels investissements pourraient justifier d’un tel massacre de l’environnement, du cadre de vie et de la santé de ses habitants ?
Comme pour le propriétaire, le conseil municipal sera rendu responsable lui aussi des nuisances et devra en subir les conséquences… mais le mal sera fait !

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