Les Eoliennes : Conclusion de l’Académie des Beaux-Arts (déjà en 2007)


L’une des missions prépondérantes de l'Académie des Beaux-Arts est de veiller à la
conservation et au développement harmonieux de notre patrimoine.
Au vu des considérations exposées ci-dessus, elle affirme :
1) Que les éoliennes, machines de 150 mètres de haut, sont en contradiction avec la tradition
française qui a toujours consisté jusqu'à présent à harmoniser l’architecture, même insolite,
avec le paysage en respectant son échelle.
La confrontation de telles installations, que les promoteurs envisagent d’installer aujourd’hui
de manière massive, avec les sites remarquables et les paysages de qualité qui ont valu à la
France le titre de première destination touristique mondiale, est difficilement acceptable.
2) Que les éoliennes ne participent pas à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre :
en effet, aucune production n’est aussi variable et aussi imprédictible que l’éolien industriel et
son développement ne peut qu’induire une augmentation d’émission de gaz à effet de serre,
par la nécessité d’installer des groupes de substitution qui fonctionnent à partir du gaz.
3) Que les éoliennes engendrent d’autres nuisances : un bruit variable et difficilement
supportable pour le proche environnement, des risques d’accidents, ruptures de pales,
détachement de blocs de glace…
4) Que les éoliennes, depuis le décret du 8 juin 2001, renforcé par l’arrêté du 10 juillet 2006,
qui garantit, pour une durée de 15 ans, l’obligation faite à EDF d’acheter le courant éolien à
un tarif très largement supérieur au prix coûtant, sont devenues un produit financier (avant de
devenir éventuellement une bulle spéculative). D’où la forte pression exercée sur les
commissions appelées à donner leur avis et même sur les préfets.
L’Académie des Beaux-Arts estime que la seule façon de protéger les paysages français serait
d’annuler ce décret de 2001 et l’arrêté de 2006.
Dans tous les cas de figure, elle attire l’attention de la puissance publique sur sa responsabilité
face à l’implantation d’éoliennes et lui propose de considérer l’implantation d’éoliennes
comme une installation industrielle, et de la traiter comme telle.
En matière de paysage :
- de veiller à l’application stricte des lois et réglementations en vigueur.
- d’en interdire l’implantation dans les zones les plus sensibles qu’elle devra déterminer en en
publiant la liste.

Le document intégral ICI  (56 pages)

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